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LES MOTS POUR LE DIRE
Rendons à César !
mercredi 4 mai 2016
Alors même que nous nous préparons, enfin, à faire la Révolution, il est souhaitable de ne point nous égarer dans les approximations auxquelles nous ont habitués de vils professeurs d’histoire. Rétablissons donc la vérité au moment où la guillotine va de nouveau reprendre son office, car l’engin n’est nullement l’œuvre de Joseph-Ignace Guillotin (1738-1814), médecin, humaniste et homme politique français.
C’est Tobias Schmidt, artisan facteur de clavecins assisté de Charles-Henri Sanson qui réalise le grand rasoir national sur les plans d’Antoine Louis, vaguement aidé de Guillotin. En fait, il ne s’agit que d’adaptations et perfectionnements d’une machine qui a déjà fait ses preuves en Italie, en Allemagne et en Angleterre. La grande trouvaille aura été d’installer le tranchoir sur un échafaud, puis de remplacer la forme en croissant du couperet par le tranchant oblique de la forme en trapèze, infiniment plus efficace.
Le 25 mars 1792 c’est Louis XVI lui-même (hi, hi, hi !) qui signe la loi permettant l’adoption de la machine à décapiter les condamnés. Et le 27 avril de la même année a lieu la première exécution publique, ce qui démontre combien la perte de temps est grande aujourd’hui lorsqu’il s’agit de passer de l’écrit à l’acte.
Sachons nous en souvenir quand viendra la Révolution !
Robert Heym
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