Accueil > Numéros parus > Le Parisien chronique ! > 1 • Le cœur des Provençaux
Cé grav’ Docteur ?
1 • Le cœur des Provençaux
LE PARISIEN CHRONIQUE
mardi 15 septembre 2015
Mon ami Daudet disait des Provençaux qu’ils étaient bien ridicules. Il faut avouer qu’il y a du vrai. Les endémiques n’ont, pour seul mot à la bouche, que la maille du département. Ils parlent d’amitié. Ils parlent d’humanité vraie. Ils s’adressent au cœur, soi-disant. Toutes choses ridicules, convenez-en. Alors quand l’un de leurs amis leur tient quelque propos raciste, pour peu que celui-là soit d’un cœur révolté, et celui-ci de haine, c’est un grand trouble qui s’installe. À voir le désespoir de certains autochtones, et la désillusion qu’infligent ceux qui, montant, trouvent leurs noms dans les colonnes des canards, il y aurait comme un hiatus.
Certains jeunes, pourtant, s’installent dans l’espoir de retrouver des traditions, et d’en faire à leur tête. Idéalistes flous qui, dans l’artisanat, le bio, croient déceler la dignité de l’homme. Pour peu, les plus anciens pourraient y voir une expression nouvelle de révolte, justement. Nul encouragement ne sied à ces initiatives : ridiculisons, ridiculisons, il en restera toujours quelque chose.
John B.